Abolition des associations régionales de Tir à l’arc Québec
La Fédération de tir à l’arc du Québec a tenu une réunion d’information au sujet de l’abolition de ses associations régionales.
La Fédération de tir à l’arc du Québec (FTAQ) a tenu une réunion d’information au sujet de l’abolition de ses associations régionales (ARTA) le vendredi 19 mai. Voici le compte-rendu de cette rencontre virtuelle à invitation ouverte qui a réuni 53 personnes.
Dans un premier temps, Tir à l’arc Québec a profité de la réunion pour expliquer sa décision d’abolir ses ARTA, une position qui faisait l’objet d’échanges au sein du conseil d’administration (CA) depuis la saison 2017-2018, en évoquant les situations passée et actuelle. Voici un résumé.
- Fin des années 70, création des ARTA, gérées par une commission d’orientation de la FTAQ.
Le territoire d’une association régionale correspondait au découpage des Jeux du Québec. Pour qu’une ARTA soit reconnue par la Fédération, elle devait être représentée par un comité composé d’un représentant de chacun des clubs affiliés de la région, signer un protocole d’entente avec la FTAQ et répondre aux critères de composition et de représentation.
Les ARTA avaient du coup le rôle de travailler de concert avec la Fédération pour la réalisation de sa mission, elles devenaient son bras droit sur leur territoire. Cette structure permettait à la FTAQ de distribuer rapidement l’information vers les clubs et de prendre connaissance des préoccupations des mêmes clubs. Pour leur territoire, les ARTA avaient entre autres la responsabilité de coordonner les formations des juges et des entraîneurs, de préparer le calendrier des tournois, de postuler pour l’organisation des Championnats du Québec, de coordonner les activités des Jeux du Québec et de développer des nouveaux clubs.
- Au début de l’an 2000, dissolution de la commission d’orientation et entente régionale entre les ARTA et la Fédération. À ce moment, environ 140 clubs répartis dans les 18 (19 aujourd’hui) régions administratives.
- Avec le temps, grande diminution du nombre d’ARTA en raison, entre autres, de la baisse du nombre de clubs et de la lourdeur administrative imposée aux bénévoles des clubs.
- En 2022, quatre ARTA toujours existantes, dont deux seulement répondaient aux objectifs initiaux de la FTAQ.
- En novembre 2022 et janvier 2023, après deux séances de travail sur le plan stratégique et le nouveau code de gouvernance ainsi que dans le but de retrouver une cohérence dans la structure de la FTAQ, le CA décide d’abolir les ARTA. La principale raison est que le développement régional ne peut plus être assumé ni même supporté par les structures régionales actuelles partout dans la province. La Fédération assume d’ailleurs ce rôle dans toutes les régions depuis plusieurs années.
La FTAQ comprend que ce changement peut créer du mécontentement, mais réitère que la collaboration avec les clubs s’en retrouvera bonifiée dans l’avenir. Elle remercie et est reconnaissante envers tous les bénévoles qui œuvrent dans les régions et qui sont très actifs dans leur club. Elle leur garantie son entière collaboration.
La Fédération reconnaît que l’annonce de la fermeture des ARTA et les raisons de cette décision auraient dû être communiquées de façon beaucoup plus efficace.
Enjeu pour l’Association régionale de tir à l’arc de Montréal
L’abolition des ARTA a eu des répercussions plus grandes pour la région de Montréal, notamment parce qu’une convention particulière entre l’Association régionale de tir à l’arc de Montréal (ARTAM) et la Ville de Montréal existait, notamment quant à l’utilisation du parc Pierre-Bédard. Il est important de préciser que le contenu et la durée de cette entente n’étaient pas connus par la FTAQ.
Cette convention particulière est conditionnelle à ce que l’ARTAM dispose d’une assurance. Avec ou sans la fédération, si l’ARTAM détient une assurance reconnue par la Ville, le parc Pierre-Bédard peut ouvrir aux conditions fixées par la Ville. Actuellement l’ARTAM, n’est plus couverte par l’assurance de la Fédération puisque cette dernière ne reconnaît plus les ARTA.
Il est à noter que la décision d’abolir les ARTA a été communiquée à l’ARTAM et à la Ville de Montréal le 29 janvier dernier. Après que la FTAQ ait été informée de la problématique, des rencontres ont eu lieu avec la Ville les 4 et 10 mai avec l’objectif d’une reconnaissance pour l’assurance. Par la suite, en réponse à une demande de la Ville faite le 16 mai, le CA lui a fait parvenir des pistes de solution le 18 mai.
Les offres faites à la Ville de Montréal pour résoudre la situation ont également été présentées à la réunion d’information du vendredi 19 mai.
Lors de cette rencontre, les membres du CA ont reçu de façon positive le message de ses membres montréalais, entre autres en lien avec la fermeture actuelle du parc Pierre-Bédard. Une réunion a eu lieu et une proposition dont l’objectif est d’ouvrir les installations aux archères et archers a été soumise à la Ville de Montréal.
Les pourparlers entre la Ville de Montréal et la Fédération sont toujours en cours. Dès qu’une entente sera conclue, elle sera communiquée aux membres.